Notre
matos
Grâce à notre système, nous pouvons :
- soutenir la tourelle à une altitude de 200 m environ,
- donner à
l'appareil photo un angle de vue important,
- stabiliser et amortir les
vibrations de la tourelle,
- permettre à l'appareil photo de résister à
d'éventuels chocs.
Notre système comprend :
-
un rokkaku, qui est un cerf-volant
stable,
-
une tourelle, qui
est le dispositif accroché à la ligne et qui tient un appareil photo,
-
un système vidéo, composé d'un
retransmetteur vidéo et d'une télé de réception,
-
un appareil photo,
-
un Picavet, qui permet de minimiser les
vibrations de la tourelle et d'augmenter sa stabilité. Il est accroché entre la
ligne et la tourelle,
-
une
télécommande, qui ordonne l'orientation de la tourelle et le déclenchement
de l'appareil photo à notre désir,
1) La construction du
cerf-volant
Nous avons commencé par construire nos
cerfs-volants. Nous utilisons de la toile spi pour les fabriquer. Nous en avons
trois de 2 m² environ et un de 3 m² environ (prix : moins de 8 € le m² à
Décathlon). Il faut faire attention à faire le cerf-volant bien symétrique,
sinon il ne sera pas stable. Si le vent est faible, nous faisons voler un grand
cerf-volant. S'il est fort, nous prenons le petit. Attention, avec le
cerf-volant de 3 m², ça peut être dur de tenir la ligne du cerf-volant. Nous
avons des gants de maçon pour éviter les brûlures.
Explications pour faire des rokkakus
:
Les dimensions des cerfs-volants que
nous avons utilisés sont indiquées sur la photo se trouvant derrière le lien de
la photo d'au-dessus (cliquer dessus). La toile est en spi. Il faut une machine
à coudre et coudre ni trop serré ni en ligne droite (coudre en dents de scie).
Il vaut mieux coudre avec du fil solide. Il faut commencer par coudre le haut
avec le bas du cerf-volant, s´il est en 2 couleurs, comme les nôtres. Nous avons
fait le choix de coudre tout autour une bande de spi pour rendre le cerf-volant
plus solide.
Les tiges sont en carbone. La grande
fait 8 mm de diamètre ; les 2 petites, 6mm. Elles ont toutes deux embout de
protection. Nous utilisons du fil de bridage pour cintrer les 2 petites tiges en
carbone. Tout ce matos se trouve chez les marchands de cerfs-volants ou
peut-être à Décathlon. La technique utilisée est difficile à expliquée. Elle
consiste à coller un collier en plastique (à serrer) à chacun des 2 bouts de
chacune des 2 petites tiges en carbone. Puis, prendre un fil d'un peu plus que 2
fois la longueur (notée l) entre les 2 colliers. Nouer une extrémité du fil à un
bout derrière le collier. Puis, l'amener le long d'une des petites tiges. A la
distance l, faire un autre nœud. Faire passer une petite boucle (5 cm maxi) avec
un autre bout de fil dans ce nœud.
A ce stade, il reste encore une
longueur l du fil, environ. Faire passer ce reste de fil dans la boucle
(deuxième noeud). Il ne reste plus qu´à trouver un moyen pour tirer dessus et
que ça tienne. Le plus simple est d´accrocher un autre bout de ficelle entre le
bout du fil et la boucle du deuxième nœud. Cela va tendre la tige de carbone :
le cintrage est réalisé.
Mais, pour que cela marche, il faut
maintenir les tiges à la toile. La solution est de coudre au bout de chaque tige
de carbone (à la toile du cerf-volant) un morceau de dacron (fibre textile
polyester très dense et très solide ; voir avec un marchand) et fabriquer une
poche (coudre 2 bouts de dacron sur tous les rebords sauf à un endroit). Les
tiges doivent se glisser dans cette poche. Elles permettent de maintenir
fermement les tiges.
Il reste à parler de la grande tige de
carbone et du bridage. La grande tige est à placer au-dessus des 2 petites tiges
et de manière perpendiculaire. Mettre un des 2 bouts dans un morceau de dacron
en forme de poche. A l´autre, il faut trouver un moyen pour fixer la toile du
cerf-volant tendue à la tige. Ne pas faire comme avec les petites tiges, car il
ne faut pas cintrer la grande tige. Notre solution consiste à :
1/ faire passer la tige dans un trou à
peine plus gros. Ce trou est réalisé grâce à un morceau de dacron percé et cousu
à la toile du cerf-volant.
2/ faire partir de ce trou un bout de
tendeur et le mettre sur l´embout de la grande tige (voir la photo après avoir
cliqué sur la photo d'au-dessus).
3/ Ceci est facultatif, mais pratique
(ce que nous avons fait) : scier la grande tige en deux. Cela permet, avec un
raccord alu (demander au marchand), de plier facilement le cerf-volant pour le
ranger. Ce raccord lie les 2 bouts de tige (voir la même photo).
Pour le bridage des rokkakus, il faut
avoir 4 fils. Il faut donc faire 2 trous au niveau de l´axe de chaque petite
tige de carbone. Ces 2 trous sont de part et d´autre de l´axe central (grande
tige) à ¼ de la largeur totale. Pour ne pas endommager le cerf-volant, il
convient de coudre (encore !), à chaque trou, un morceau de dacron des 2 côtés
du cerf-volant. Les 4 fils doivent faire environ 3m de long et doivent être de
même longueur.
Voilà. Notre premier cerf-volant
n´était pas très bien fait. Après, ils étaient mieux. Il faut être patient et
appliqué et ne pas aller trop vite, car une erreur peut être fatale. Cela nous
est arrivé.
2) L'anneau de raccord
L'anneau de raccord doit être à environ
3 m du cerf-volant. On le devine sur la photo d'avant.
Cet anneau ne doit pas être placé au
hasard. D'abord, il doit être le plus centré possible par rapport au
cerf-volant. Ensuite, il doit être positionné différemment suivant la force du
vent. Cf. le schéma suivant pour comprendre :

3) La ligne du
cerf-volant
La ligne est spécifique aux
cerfs-volants. Avec 200 m de ligne, le cerf-volant est à environ 100 m
d'altitude.
Nous en avons de 2 types :
* un type de ligne pouvant résister à
une traction de 70 kg ( poids : 1g/m ; prix : 45 € les 300 m),
* un autre type pouvant résister à une
traction de 220 kg ( poids : 3g/m ; prix : 100 € les 300
m).
4) Conseils pour un premier envol
LA technique pour éviter la casse
- Faire voler le CV seul et apprécier la force du vent
(qui doit être régulier). Si le vent est bien fort mais en bourrasque, il faut pratiquer l'abstinence
car le CV est alors incontrôlable.
- Quand le vent est assez fort, caler le CV à environ 10m
de hauteur (en dessous, le CV est instable).
- Accrocher la tourelle à la ligne (d'où
L'utilité des anneaux et des systèmes d'accroche rapide). Si le vent est assez fort,
alors laisser couler la ligne pour faire prendre de l'altitude au CV.
- A l'occasion, prendre des photos.
- Ensuite, pour descendre le CV, il faut y aller gentiment jusqu'à 10m de hauteur en tirant régulièrement sur la ligne. Si la tourelle tangue, il faut absolument lâcher un peu de ligne pour faire un peu remonter le CV jusqu'à ce qu'il redevienne stable. Arrivé au 10m, il n'y a plus qu'à aller décrocher rapidement la tourelle de la ligne, et le tour est joué.
Remarque 1 : on n'est pas forcé de mettre toujours la tourelle à 10m du CV. On peut mettre la tourelle plus loin du CV ( mais jamais plus près ), surtout si le vent est faible et rend difficile l'envol de la tourelle. Mais du coup, la tourelle sera moins haute. Dommage pour la photo.
Remarque 2 : c'est plus facile et plus sympa à plusieurs. Mais tout seul, c'est tout de même faisable.
Peur pour son numérique ?
Si on a peur de commencer par mettre en l'air son numérique,
on peut utiliser un appareil jetable ou un de mauvaise qualité.
Cela permet d'une part, de se faire de l'expérience et d'autre part, d'alléger la tourelle
(le numérique étant souvent assez lourd).
Nos différentes
tourelles |
1) La tourelle à ballon
Principe du déclenchement
: il est dû à la pression des 2 planches de bois entourant l'appareil photo. 2
élastiques retiennent les 2 planches de bois ( on peut aussi, comme sur la
photo, les retenir par un bout de scotch placé à droite de l'appareil photo ).
Le ballon est préalablement gonflé. L'air se trouvant dans le ballon doit très
légèrement fuir pour qu'au bout d'un moment, les 2 planches de bois soient assez
proches pour pouvoir appuyer sur le bouton de l'appareil photo. Astucieux, non
?!
Le bouchon très légèrement fuyant se fait, par exemple, avec une bande de
papier roulé serré.
Raccord de la tourelle à la
ligne : il se fait à l'aide d'une feuille cartonnée et d'une tige
rigide. La feuille cartonnée est pliée en longueur et est placée sur la ligne.
Pour empêcher qu'elle ne glisse sur la ligne, elle est tenue à ces 2 extrémités
par un bout de bois ainsi :
La tige rigide ( ici, un bout de
feuille cartonnée ), quant à elle, est d'une part, accrochée à la feuille ainsi
:
D'autre part, elle est accrochée à
l'arrière de l'appareil photo avec du scotch.
2) La tourelle plus
solide
Notre deuxième tourelle, plus solide,
permet uniquement le contrôle du déclenchement à distance à l'aide d'une
télécommande et d'un servomoteur.
La stabilité de la tourelle est assurée par
un système Picavet.
Caractéristiques :
-bois : épaisseur 10 mm, largeur 20 mm ;
-vis : diam.
4 mm. sauf celle reliant le Picavet à la tourelle qui est de diam. 6 mm ;
-6 équerres indispensables à la rigidité et au parallélisme ;
-un recepteur radio pour la commande du ou des servos ( vendu avec la
télécommande );
-un servo pour le déclenchement ( 3 sont vendus avec
la télécommande; le couple est de 3.2 Kg.cm et l'angle maximal de rotation est
de 90° ) ;
-4 accus Ni-Cd ( 600 mAh suffisent pour cette tourelle );
-1 appareil photo jetable ou autre.
-Le poids de cette
tourelle sans l'appareil photo ( d'environ 150 g ) est de 390 g.
3) La tourelle plus
sophistiquée
Notre troisième et dernière tourelle
permet d'avoir le délenchement et la visualisation à distance.
Voici sa description :
-un déclenchement à distance ;
-un contrôle de la rotation
sur l'axe horizontal ;
-un emplacement assez large pour pouvoir
accueillir presque n'importe quel appareil photo ( numérique ou autre ).
-un système vidéo permettant de visualiser la visée de l'appareil
photo.
Caractéristiques :
-alu : épaisseur 2 mm, largeur 20 mm ;
-vis : diam. 3
ou 4 mm. pour toutes sauf pour celle reliant le Picavet à la tourelle qui est de
diam. 6 mm ;
-un recepteur radio pour la commande des servos ( vendu
avec la télécommande ) ;
-un servo pour le déclenchement ( 3 sont
vendus avec la télécommande; le couple est de 3.2 Kg.cm et l'angle maximal de
rotation est de 90° ) ;
-un servo pour l'axe horizontal ( même servo
) ;
-4 accus Ni-Cd ( 600 mAh suffisent pour cette tourelle ). Il faut
évidemment 4 accus supplémentaires si on utilise un appareil photo numérique ;
-un appareil photo.
-un système vidéo.
-Le poids de
cette tourelle sans l'appareil photo ( notre APS : 150 g, notre numérique :
340 g ) et sans le système vidéo ( 100 g ) est de 450 g.
Remarque : il est déconseillé,
si on a un appareil numérique, de n'utiliser que 4 accus en tout. En effet, cela
pourrait poser des problèmes de chutes de tension, car l'appareil numérique
consomme bien plus que le récepteur radio et l'émetteur vidéo réunis.
4) Les évolutions auxquelles nous
avons pensé
Nous pouvons améliorer cette tourelle :
1/ Une commande à distance de l'axe vertical peut être ajoutée. Pour cela,
il faut placer un 3
ème servo ( de même couple, cela suffit ) sur la
tige supérieure de la tourelle. Puis, il faut lier la sortie de l'axe du servo à
un engrenage. Cet engrenage doit ensuite entraîner un autre engrenage qui, lui,
est fixé à la vis reliant la tourelle au Picavet ( voir le schéma ci-dessous ).
Remarque : l'engrenage 1 sur le
servo doit être plus petit que celui étant sur la vis. Ainsi, s'il est 2 fois
plus petit, au lieu d'avoir 90° de débattement d'angle initial, on a
180°.
2/ Si l'appareil photo utilisé n'est
pas numérique, on peut mettre sur la tourelle une caméra miniature et le même
retransmetteur vidéo que nous utilisons pour recevoir le signal sur la TV au
sol.
1) Le retransmetteur
vidéo
Le problème de la photo aérienne est
qu'il est risqué de photographier n'importe quoi. Il vaut mieux prendre
certaines précautions.
- Si on n'a pas d'appareil photo
numérique, il faut une mini caméra et un émetteur de signal vidéo.
La
mini caméra peut être choisie, par exemple, sur le site web de conrad.
L'émetteur est le même que dans le cas où l'on a un appareil photo numérique
décrit ci-après.
- Si on a un appareil photo numérique, il faut
un émetteur et un booster d'antenne.
Dans les 2 cas, il faut une TV au sol
qui reçoit le signal de l'émetteur vidéo. Si on ne veut pas s'encombrer de tout
ça, on peut simplement se servir de jumelles. Mais, c'est moins
précis.
L'émetteur est composé d'un petit
module AUREL ( MAV-VHF 224 ), de son alimentation et d'une antenne pour
l'émission. L'antenne est un fil de cuivre de 30 cm. Si un circuit imprimé avec
un plan de masse est utilisé, 15 cm suffisent. Ce module se trouve sur le site
de conrad.fr à 31.9 € ( code Conrad : 063390 ).
Les points forts de ce
module sont :
- une entrée vidéo standard et compatible avec l'appareil
photo,
- une émission compatible avec toute TV standard,
- une
consommation faible.
Les points faibles sont :
- une alimentation qui
doit être à 5 V sans variations trop importantes.
- une portée limitée à 10
m environ.
Pour pallier au 1er
problème, il faut réguler l'alimentation du module avec un régulateur 5 V. Le
code du composant est : 7805. le 7805 n'est pas refroidi (on consomme quelques
mA). Si l'on devait consommer plus (de 100 a 200 mA), il faudrait utiliser un
petit refroidisseur à ailettes.
Pour remédier au 2ème
problème, il faut ajouter un booster d'antenne MCA-224 en sortie de l'émetteur
pour augmenter sa portée. Cependant ce dernier ne s'alimente qu'en 12 V et non
en 5 V. Cela n'est vraiment pas pratique! Ce booster se trouve aussi sur
conrad.fr à 15 € ( code Conrad : 063393 ).
2) La télé de
réception
Nous avons seulement besoin d'une
antenne et d'une petite télé.
C'est une télé de routier :
Téléviseur radio portatif noir et blanc
avec poignée de transport. Il est doté de réglage contraste et luminosité, d'une
antenne télescopique et prise pour antenne extérieure. TV système VHF/UHF pal
secam BG - L. Ecran 13 cm. Radio AM / FM. Dimensions : 17.5 x 20.5 x 19 cm.
Poids 2.2 Kg. Corps PVC et métal. Alimentation : secteur 220 Volts, fiche
voiture 12 Volts. Sortie audio : 0.15 watts. Livré avec adaptateur secteur 220
Volts et cordon allume-cigare.
Prix : 53.50 €.
Elle est disponible dans certains Auchan.
Quel appareil photo choisir, vous
dites-vous ? La question n'est pas simple. Déjà, il faut choisir entre un
argentique et un numérique.
Avantages de l'argentique : très grande
qualité d'images par rapport au numérique ( à l'heure actuelle, en 2002, un bon
numérique a une définition d'image de 5 milliond de pixels, alors q'un
argentique dépasse les 20 millions ). Il a aussi souvent plus de fonctionnalités
que le numérique. Il aura enfin tendance à ne pas trop se dévaluer dans le
temps, ce qui n'est absolument pas vrai avec le numérique.
Avantages du
numérique : on peut prendre autant de photos qu'on veut pour le même prix.
Il a aussi une sortie vidéo très pratique, surtout pour la photo
aérienne.
Nous avons choisi d'utiliser deux types
d'appareils photo : un numérique très pratique et un APS à 50 € car il est très
léger et très petit. La qualité d'image reste relativement convenable.
En ce qui concerne l'appareil photo
numérique, la question que nous nous sommes posée est lequel choisir ? Vu nos
moyens, nous ne pouvons pas mettre plus de 700 €. Ensuite il nous en faut un
ayant une bonne qualité d'images. Un site très pratique pour ça est le site
http://www.wistiti.fr/marchand/comparatif.asp.
Nous avons finalement choisi l'Olympus
Camedia 990 à 2 millions de pixels :
Prix : 690 €.
Sa fonction est de laisser
la croix toujours à l'horizontale quelle
que soit l'inclinaison de la ligne.
Pour cela, il faut un fil solide qui
coulisse bien entre les 4 anneaux. Nous utilisons du fil Nylon résistant à une
traction de 10 kg.
Le poids du Picavet est de 80 g.
Remarque : le fil Nylon doit
être changé tous les 6 mois, car en vieillisant, il perd ses qualités mécaniques
et risque de se rompre.
Nous avons choisi une Futaba 4 voies
à 210 € environ. Nous avons besoin que de 2 voies :
-un servo pour le déclenchement ( seul servo utilisé avec notre
deuxième tourelle ).
-un servo ( couple : 3.2 Kg.cm ) pour commander l'axe horizontal (
et un autre si nous voulons commander l'axe vertical ),

Sa portée est
de 800 mètres.